5. Ô Soma, ô toi qui formes l’holocauste, tu te fais de ta tige une espèce de vêtement. Tu apparais dans la demeure du sacrifice, où siégent les dieux. Roi préparé pour le combat, tu montes sur ton char qui est le vase des purifications, et, par les mille voies qui te sont ouvertes, tu vas conquérir pour nous l’abondance.
5. Les Vaches saintes, au milieu des prières, mêlent leur lait à ce Soma qui en augmente le prix et qui produit le bonheur. Ainsi coule, entourée d’offrandes fortunées, secondée par l’œuvre des sages, cette liqueur du sacrifice que donne un dieu sage et prudent, qui ne triomphe que pour être libéral.
43. Les prêtres, par leurs soins divers, disposent ce dieu puissant, le séparant de son enveloppe ligneuse, le mêlant soit aux ondes, soit au doux caillé. Les prêtres, ornés de bagues d’or, purifient ses sucs, qui jaillissent en pluie; et, tel que l’animal qui vient de naître, ils le baignent dans les eaux.
45. C’est un roi qui marche à la tête de ses gens; c’est un torrent impétueux qui s’élance. Il mesure les jours, emporté à travers les mondes. Superbe et resplendissant, il monte sur un char de lumière. Tout humide du beurre sacré, grossi du flot de la libation, il coule pour être un trésor de richesses.
1. Avec ses ondes pures et brillantes, il terrasse tous ses ennemis, porté sur un char magnifique, oui, comme le Soleil sur un char magnifique. Son flot limpide lance des rayons étincelants, quand il revêt toutes ses formes, devant ses chantres, oui, devant ses chantres qui ont sept voix pour le célébrer.
2. Tu as reconquis le trésor qui est la vie des êtres. Tu te purifies avec les Ondes, tes mères, dans la maison même de Rita, oui, avec les Œuvres saintes dans la maison de Rita. Dans le lieu où s’accomplit le travail des Œuvres sacrées, on entend comme un écho de ta voix. De trois substances innocentes se compose le breuvage, oui, se compose le breuvage de ce dieu brillant.
3. Plein d’une noble pensée, il se dirige vers l’Orient. Tout rayonnant s’avance son char remarquable, oui, son char divin et remarquable. Les Hymnes se présentent; ils exaltent le courage d’Indra, ils préparent son triomphe. Sa foudre et toi, voilà deux armes qui ne peuvent faillir, oui, qui ne peuvent faillir dans les combats.