4. Le (soma), traversant les deux (mondes, ses) mères, stimulant les eaux, sage, gonfle-de-lait son propre séjour de par sa nature même. La tige s’adorne (de grains) d’orge, tenue-en-mains par les seigneurs. Tandis qu’il entre-en-contact avec les sœurs-germaines (= les doigts des officiants, le soma) sauvegarde sa tête.
7. C’est toi que nettoient les dix jeunes-femmes, (une fois) pressé, ô soma, étant mû par les Voyants, par (leurs) poèmes, par (leurs) intuitions, tenu-en-mains par les seigneurs, avec (le tamis en) poils de brebis et les invocations aux dieux, fais-éclater (comme une outre) le prix-de-victoire en sorte que (nous le) gagnions !
1. Comme une flèche sur l’arc, le poème est mis en place ; (le soma) a été lâché comme le veau (qui va) auprès de la mamelle de sa mère. Il donne-son-lait comme (la vache) qui arrive en premier, (avec son) vaste jet (de lait) ; le soma se met-en-marehe vers les obligations-rituelles de (l’officiant que) voici.
3. Le (soma) désireux-de-femmes se clarifie dans le (tamis en poils de) brebis, autour de la peau (de bœuf) ; la (plante,) petite-fille d’Aditi, défait-sa-robe pour (l’homme) qui marche (selon) l’Ordre. Le (soma) alezan a henni, breuvage digne-du-sacrifice, bien tenu-en-mains ; aiguisant ses forces-viriles, il apparaît-beau comme un buffle.
7. Comme (les eaux vont) vers le bas selon la pente du fleuve, (de même) les breuvages rapides, mus par les (pierres-)taureaux, ont atteint l’issue-heureuse. Sauvegarde soit à notre (troupeau de) bipède(s), de quadrupède(s) pour sa rentrée (au bercail) ! Que se tiennent avec nous, ô soma, les prix-de-victoire, les populations !
4. Le (soma) nettoyé par les dix (doigts de l’opérateur), bien œuvrants, (coule) en avant parmi les mères (du monde) médian (= les pluies), (d’accord) avec la norme. Surveillant les obligations du beau (séjour) immortel, (le soma) au regard de maître inspecte l’un et l’autre clans (= dieux et humains).
1. (Le lait de) la vache se répand (sur le soma, lequel), fougueux, court s’asseoir (dans le récipient ; lequel), vigilant, protège du dot, du démon. (Le soma) alezan revêt le turban, (prend) pour l’étendre sous les deux récipients la nuée (qu’est) le lait, (il prend aussi) la Formule pour s’en parer.
3. Pressé à l’aide des pierres, (le soma) se clarifie entre les deux mains (de l’opérateur) ; il devient taureau grâce à la nue ; il tremble-d’inspiration grâce au poème. Il jubile, caresse, réussit grâce au chant ; on le lave-puissamment dans les eaux ; (bref) il est sacrificateur dans la totalité (de ses aspects).
4. (Ce soma), résidant au ciel, (fils) de la force, qui croît dans la montagne, qui force la forteresse, (ce soma, sève) de miel, (les officiants l’) arrosent tout autour, lui sur qui, sur la tête (duquel), les vaches (célestes), mangeuses de bonnes offrandes, (avec) leur mamelle (pleine) déversent-pour-le-mélange le (lait) excellent, en (vastes) étendues.
3. Sans (jamais) s’arrêter, (le soma) va au delà (du tamis) vers (le lait des) vaches, (passant) outre à la chère rumeur de la Fille du soleil ( = au chant des prêtres). A son gré elle lui offrait ses charmes ; il cohabite avec les sœurs germaines de l’un et l’autre bords (= avec les dix doigts de l’opérateur).
4. Secoué par les seigneurs, pressé à l’aide des pierres sur la litière-rituelle, époux aimé des vaches depuis les jours antiques, le suc-de-soma propre aux temps-rituels, accompagné de Plénitude (des dons), réalisant le sacrifice de l’Homme, le pur soma se clarifie grâce à l’intuition, pour toi, ô Indra.
5. Aiguillonné par les deux bras du seigneur, (se manifestant) en jet, le soma pressé se clarifie selon sa nature propre pour toi, ô Indra. Il a empli les forces-d’inspiration (des poètes), il a conquis les pensées-poétiques pour le cursus-rituel. Tel un oiseau sis sur (la branche de) bois, l’alezan s’est assis dans les deux récipients.
1. Dans la mâchoire (des pierres pressant) la goutte (de soma) gonflée, les parentés (célestes et terrestres du soma) ont retenti ensemble ; elles se sont ajustées au séjour-natal de l’Ordre. L’Asura (Soma) s’est donné trois têtes pour (qu’on puisse mieux le) saisir. Les navires du (soma) réel ont fait traverser (l’homme) qui bien agit.
4. (Les coulées de soma) ont retenti en dé(valant vers le filtre) aux mille jets ; (elles sont montées) au firmament du ciel, (ces coulées) intarissables à la langue de miel. Les épieurs de ce (dieu Soma-Varuṇa) ne clignent pas des yeux ; ils sont frémissants ; de place en place sont (présents) les lieurs munis de rets.
2. Étai du ciel, fondement bien tendu (du sacrifice), tige qui s’emplit, (le soma) qui parcourt (le monde et le filtre) de toutes parts, c’est le (même qui) adore ces deux vastes mondes-ci, par le processus-rituel. Poète, il soutient (le couple) uni (des mondes, il embrasse) les jouissances-rituelles.
4. (Le soma,) nuée douée-de-vie, donne-en-se-laissant-traire le beurre-fondu, le lait ; nombril de l’Ordre, (principe) immortel, il prend naissance au loin. (Agissant) de conserve, (les officiants célestes) aux beaux dons comblent le (soma) ; les (Marut,) seigneurs à la vessie-pleine, compissent (le soma) mis-en-branle.
8. Voici que (le soma) s’avance vers le vase blanc, marqué (du lait) des vaches, (tel un cheval) vainqueur (s’avance) jusqu’à la barrière, ayant gagné (la course). Les (hommes) pieux se mettenten-marche par la pensée. (Le coursier a gagné une centaine) de vaches pour Kakṣiivant âgé (lui-même) de cent hivers.
1. Voici le (soma) riche en miel, (qui) a mugi au loin dans la cuve, foudre d’Indra, de plus de beauté que la beauté (même). Vers lui coulent les (laits des) vaches mugissantes, (nées) de l’Ordre, aisées à traire, dégouttant de beurre-fondu, comme (font) les vaches-laitières (réelles) avec leur lait.
5. Elle se clarifie, la sève du ciel, agissante, décisive, (qui n’est autre que) le grand Varuṇa, (le dieu) intrompable pour (l’homme) qui va d’un pas-fourbe. (En tant que) Mitra, (le soma) adorable vient-d’être-pressé pour les cercles (qui sont nôtres), hennissant-avec-force comme un coursier en rut dans le troupeau.
4. C’est toi le plus doux (des breuvages) que traient les seigneurs pour les dieux, toi aux mille jets, (que traient) les dix doigts (de l’opérateur). Ébranlé, ô soma, par les seigneurs, par les pierres-presseuses, (une fois) pressé, amène-cn-te-clarifiant Tous les dieux, ô toi qui gagnes mille (biens) !
1. Ton filtre a été tendu, ô Brhaspati ; puissant, tu parcours ô soma' les membres (de celui qui t’a bu) de part en part. Celui dont le corps n’a pas été échauffé, (l’être) cru, n’atteint pas à cet (effet du breuvage sômique) ; seuls les (êtres) cuits (à point), en véhiculant (la Formule) y ont pleinement atteint.
3. Le (taureau-soma) bigarré, (marchant) en tête, a fait briller les aurores ; le taureau porte les mondes, cherchant le prix-de-victoire. Doués-de-force-altérante, (les dieux) mesurèrent (ces mondes) grâce à la force-altérante de ce (soma) ; les (dieux, ces) Pères au regard de maîtres, ont déposé le germe (sômique).
3. Tel un coursier mis-en-branle pour le prix-de-victoire, coule (ô soma) qui procures la lumière-solaire vers la cuve du ciel dont la mère est la pierre-presseuse, toi taureau (sis) dans le filtre dessus le dos (du tamis en poils) de brebis, te clarifiant, toi soma, pour qu'Indra ait sa jouissance !
4. Tes (coulées) vouées aux deux Aśvin, ô Pavamâna, elles qui sont mues par la pensée-poétique, célestes, ont été lâchées avec le lait pour être portées (à travers le monde). Au dedans les Prophètes versèrent en avant des (prières) substantielles, eux qui te nettoient, (ô soma) propre aux Prophètes, eux les ordonnateurs (du rite).
18. O soma, procure-nous-en-te-clarifiant la jouissance-rituelle continue, gonflant (de lait), ô suc (qui es) Pavamâna, (la jouissance) infaillible, qui puisse nous donner du lait trois fois le jour sans tarir ; (procure) la possession d’hommes-d’élite, accompagnée de bétail, de prix-de-victoire, de miel !
35. O Pavamâna, tu cours pour (procurer) la jouissance-rituelle (et) la force-nourricière ; comme un aigle (qui se pose) sur les bois (d’arbre), tu t’assieds dans les vases, ayant été pressé pour Indra (en tant que) breuvage enivrant, qui enivre, (en tant qu’)étai suprême du ciel, (soma) qui regardes au loin.
39. Clarifie toi, procurant des vaches, procurant des biens, procurant de l’or, conférant la semence, ô suc-de-soma qui as été fixé sur les mondes (comme la jante sur les roues) ! Toi, tu es riche en hommes-d’élite, ô soma qui procures tout ; tel (étant), ces (hommes) inspirés t’assistent avec le chant.
43. (Les eaux) s’oignent, s’oignent d’outre en outre, s’oignent à fond, lèchent la force-inspirante (du soma), s’oignent du miel (sômique). Le (soma-)taureau qui s’envolait dans la surrection du fleuve, (cet) animal (sômique, — les hommes) qui clarifient l’or (sômique) s’emparent de lui dans ces (mêmes eaux).
45. Marchant en tête (des jours), le roi aquatique prend-de-la-force ; mesureur des jours, il est fixé sur les mondes (comme la jante sur les roues). Alezan, (portant) sur le dos le beurre-fondu, beau à voir, ondoyant, ayant la lumière (solaire) pour char, il se clarifie pour (procurer) la richesse, (ce dieu) domestique.
48. Clarifie toi, ô soma, qui procures la force-délibérante, (dieu) digne-de-l’hymne ; cours tout autour dans (le tamis en) poil(s) de brebis, (devenant ainsi) un miel aimé ! Frappe tous les démons, ô suc-de-soma, les Atriṇ ! — Puissions nous parler fort dans la répartition (sacrificielle, en sorte d’avoir) des hommes-d’élite (pour fils) !
1. (Le soma) a été lâché comme (un cheval) fonçant pour la course-de-char, dans la lice, lui l’inventeur de la pensée-poétique, le premier (de ceux qui) détiennent-le-sens. Les dix sœurs (= les doigts de l’opérateur) poussent le coursier à (gravir) le dos (du tamis en poils) de brebis, (c’est-à-dire) vers ses sièges.
3. Quand le (soma) poète porte autour de lui les pouvoirs-poétiques (et) tous les mondes, tel un héros, (tel) un char-de-guerre, confirmant pour le mortel une place-d’honneur parmi les dieux, pour (sa) force-agissante (lui procurant) des richesses nouvellement (acquises, parmi les dieux) à la présence multiple, ...
16. Te plaisant avec nous, ô suc-de-soma, (fais nous) de bons chemins heureux à parcourir, clarifie toi dans le large, créant de larges-domaines ! Dis(persant) en tous sens (et) frappant comme avec le marteau les malfaisances, coule en direction du dos (du ciel), sur le dos (du tamis en poils) de brebis !
17. Coule (pour) nous (donner) la pluie céleste, celle qui se hâte, qui réconforte, bénefique à la maison, vivace en don ! Comme (on sépare des flocons courbes) les flocons droits (de la laine, ainsi) cours, séparant (d’avec les étrangers) ces parents que voici, proches (de nous), ô suc-de-soma, (comme on discrimine) les vents (favorables) !
26. Que les soma, invitant les dieux, se déversant tout autour, nous donnent-en-courant (vers le sacrifice) une demeure riche en hommes-d’élite, (ces soma) qui procurent par le sacrifice une pensée favorable, qui possèdent tous trésors, (qui sont) comme des hotar sacrifiant au ciel, très réjouissants !
10. Fonce ici, (ô soma) à la bonne force-agissante, (qui es) pressé dans les deux récipients, tel un chef de clan, (maître) des clans, conducteur (du char) ! Clarifie toi (en versant) la pluie du ciel, le courant des eaux (terrestres) ; vivifie les pensées-poétiques (propres) à rechercher des vaches !
1. Avec cet éclat fauve, (le soma) se clarifiant traverse toutes les hostilités, grâce (à ses chevaux) qui s’attellent d’eux-mêmes, tel le Soleil grâce (à ses chevaux) qui s’attellent d’eux-mêmes. Sous le jet du (soma) pressé brille (le soma) se clarifiant, alezan couleur-d’aurore, quand il entoure-en-marchant toutes les formes, (mû) par les chantres aux sept bouches, par les chantres.
2. C’est toi (ô soma) qui trouvas le-célèbre bien des Paṇi ; avec les mères (= les fleuves célestes) tu te nettoies en ta propre maison, avec les intuitions de l’Ordre (= les poèmes sacrés), en (ta propre) maison. Comme (venant) d’un domaine-lointain la mélodie (est) là où se complaisent les pensées-poétiques. Par les triples (femelles = les vaches) couleur-d’aurore, (le soma) a reçu sa force-vitale ; brillant, il a reçu sa force-vitale.
3. (Le soma) marche le long de la région-du-ciel orientale, observant-attentivement ; il s’aligne avec les rayons (solaires), char beau à voir, céleste char beau à voir. Sont venus les hymnes, (venues) les virilités : qu’elles excitent Indra à la victoire, en sorte que (toi-même, ô Soma) et le foudre (d’Indra) deveniez inébranlables dans les batailles, inébranlables !